"Gilets jaunes" : Eric Drouet condamné à 2 000 euros d'amende, dont 500 avec sursis, pour avoir organisé des manifestations non déclarées
Le chauffeur routier de Melun était accusé d'avoir organisé des manifestations samedi 22 décembre et mercredi 2 janvier à Paris.
La sanction est tombée. La figure des "gilets jaunes", Eric Drouet, a été condamné, vendredi 29 mars, à 2 000 euros d'amende, dont 500 avec sursis, pour l'"organisation" de deux manifestations parisiennes "sans déclaration préalable". L'avocat du chauffeur routier a immédiatement annoncé son intention de faire appel.
Lors de l'audience, le chauffeur routier de Melun avait, lui, réfuté avoir organisé des manifestations samedi 22 décembre et mercredi 2 janvier à Paris. "Je n'ai aucun rôle d'organisateur ou de leader dans ce mouvement", "je suis juste un relais", avait assuré ce père de famille de 34 ans, qui fut l'un des initiateurs de la première mobilisation nationale des "gilets jaunes" le 17 novembre.
Un nouveau jugement le 5 juin
Plusieurs messages qu'il a envoyés sur les réseaux sociaux avaient été lus à l'audience. "On dira au dernier moment" le lieu de rassemblement, "nous irons où nous voulons aller", "c'est demain les amis. (...) Dans le respect de la loi mais pas plus". "Éric Drouet montre qu'il est un organisateur du mouvement" et devait donc faire une déclaration préalable de manifestation afin de "permettre de préserver l'ordre public", avait soutenu le procureur.
Le 22 décembre, Éric Drouet avait signé une déclaration préalable pour une manifestation à Versailles mais s'était finalement rendu à Paris et avait été interpellé non loin des Champs-Élysées. "Les 'gilets jaunes' avaient décidé de se rendre à Montmartre plutôt qu'à Versailles. Je ne suis pas responsable de tout Paris !", s'était-il défendu.
Quant au 2 janvier, Eric Drouet avait affirmé qu'il voulait "juste se rendre au restaurant" avec des amis quand il a été interpellé près des Champs-Elysées. Quelques heures avant, il déclarait toutefois dans une vidéo diffusée sur Facebook : "Ce soir, on va pas faire une grosse action, mais on veut choquer l'opinion publique". Éric Drouet sera à nouveau jugé le 5 juin, cette fois pour port d'arme prohibé, un bâton, lors de la manifestation du 22 décembre.
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